Réponses aux arguments religieux contre l’extension de durée de vie radicale.

Voici des réponses aux arguments religieux typiques contre la perspective d’une extension de durée de vie radicale.

Je veux une vie après la mort, je veux aller au paradis

De quel paradis parle-t-on ? Ils varient selon les religions qui en proposent.
Si celui de votre religion vous convient, sachez que l’extension technologique radicale de vie ne vous empêchera pas d’y accéder. Car extension radicale de vie ne signifie pas immortalité. Si après avoir vécu 1000 ans en excellente santé, vous décidiez de ne plus vouloir vivre, on pourrait imaginer que vous puissiez résumer le processus de vieillissement naturel et ainsi mourir de mort naturelle donc non suicidaire. Vous accèderiez alors à votre Paradis s’il existe.
Vous pourriez aussi choisir de ne pas bénéficier des technologies d’extension radicale de vie. Il est crucial, et c’est en ce sens que milite Future Is Great, que toutes ces technologies futures ne soient pas imposées, mais libres d’accès selon la volonté de chacun.

C’est contre ma religion

Il faudrait le vérifier dans chaque religion, mais le ou les Dieux se sont-ils jamais exprimés spécifiquement contre une très longue durée de vie ? Au contraire, les religions ont tendance à être plutôt pro-vie.
Une extension radicale de vie ne serait pas un miracle ni l’immortalité. Ce serait juste une pratique médicale comme une autre dont le but serait aussi de préserver la vie.
L’interruption de la jeunesse perpétuelle devrait rester une option afin que le processus de vieillissement naturel et la mort qui s’en suit puissent reprendre leurs cours pour qui le désirerait.
Les courants intellectuels et culturels engagés dans l’extension radicale de vie ne prétendent pas se substituer aux religions. Par exemple, Future Is Great n’a pas de Dogme, ne clame aucune vérité, n’a pas été révélé par un prophète, ne porte pas de message divin, n’explique ni l’origine ni la fin de l’univers, n’est pas une garantie de vie éternelle, de réincarnation ou renaissance, et n’est pas fondé sur le surnaturel.
Si nous parvenions à étendre radicalement notre durée de vie, aucune religion ne serait formellement invalidée. Les religions, la mort et même la notion d’âme peuvent tout à fait coexister et même s’adapter à l’extension radicale de vie, comme elles l’ont toujours fait avec les avancées médicales historiques.

La mort est naturelle

Fort heureusement pour nous, nous n’avons jamais, jamais accepté de subir tout ce qui est « naturel ».

  • Sauver un nourrisson d’une mort prématurée n’est pas naturel.
  • Utiliser un antibiotique pour éviter de mourir d’une infection banale n’est pas naturel.
  • Vacciner une population pour éviter des épidémies causant des millions de morts n’est pas naturel.
  • Se laver n’est pas naturel, pas plus que couper ses cheveux.
  • Cuire ses aliments n’est pas naturel.

Qu’est-ce qui serait naturel en fin de compte ? Vivre nu, sans se laver, dans une grotte, à la merci de la moindre bête sauvage ou microbe passant par là…
Quiconque objecte l’extension radicale de vie sous prétexte que ce n’est pas naturel, est lui même en défaut de naturel s’il ne vit pas tel un homme des cavernes en rejetant toute médecine et hygiène.
Il semblerait qu’il soit dans notre nature de vouloir améliorer et prolonger notre vie !

Ce n’est pas ce que Dieu veut

Cette préoccupation peut tracasser ceux qui ont besoin d’une validation transcendantale pour ce qui a trait de la vie et de la mort. Ils souhaiteraient l’approbation de leur Dieu pour s’autoriser à bénéficier d’une extension radicale de vie. Cela rejoint par certains aspects le point précédent sur la « mort naturelle ».
Nous pouvons remarquer qu’aucun Dieu ne s’est manifesté pour condamner les soins médicaux actuels qui déjà rallongent notre durée de vie. L’augmentation de la durée de vie par le contrôle du processus de vieillissement n’est que la consécration logique de la médecine.
Les religions sont pour la plupart contre le suicide, et pour la procréation, donc pour la vie.

Remarquons également qu’aujourd’hui nous tentons activement de guérir les maladies qui sont bien souvent la CONSÉQUENCE de l’âge : Alzheimer, démence, certains cancers, artères bouchées….
Empêcher le processus de vieillissement reviendrait à éradiquer les CAUSES de ces maladies qui affectent bien plus souvent les personnes âgées que les plus jeunes.

Résumons :

  • Dieu ne s’est jamais opposé à ce que nous nous soignions ; que nous traitions les causes ou les conséquences de nos maladies devrait lui être indifférent.
  • L’extension de vie radicale ne confère pas l’immortalité.
  • Chaque individu doit demeurer libre de bénéficier ou non des technologies permettant cette extension radicale de vie.
  • Chaque individu doit demeurer libre de réenclencher le processus de vieillissement naturel si tel est son souhait.

Ajoutons :

  • Si c’est Dieu qui choisit le moment de la mort de chacun, et que l’extension de vie radicale ne confère pas l’immortalité, alors il sera toujours en son pouvoir omnipotent d’ôter la vie à qui le mériterait (par accident, mort subite…).
  • Dieu est éternel, que nous vivions 85 ans ou 1000 ans lui est indifférent.

Voici maintenant une série d’arguments en faveur de l’extension radicale de vie au regard des Dieux et religions :

  • Vivre plus longtemps, permettrait de mieux connaitre la création de Dieu.
  • Vivre plus longtemps permettrait d’aimer Dieu et sa création plus longtemps.
  • Vouloir vivre plus longtemps serait une preuve de l’amour pour la création de Dieu.
  • Vivre plus longtemps permettrait de mieux maitriser et appliquer les enseignements de Dieu et/ou de son prophète.
  • Vivre plus longtemps permettrait de procréer plus et sur une durée plus longue.
  • Si l’univers entier est la création de Dieu, n’est-il pas raisonnable de penser qu’il plairait à Dieu de nous voir l’explorer pour l’admirer ? Une durée de vie plus longue permettrait des voyages spatiaux plus longs donc la possibilité d’atteindre des destinations toujours plus lointaines.

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